La spondylarthrite (SpA) est une maladie inflammatoire chronique qui s’accompagne souvent d’une inflammation de l’intestin, comme les maladies inflammatoires de l’intestin (MII), ce qui suggère que les bactéries intestinales pourraient jouer un rôle.
Les scientifiques ont découvert que les personnes atteintes de spondylarthrite ont tendance à présenter un déséquilibre de leurs bactéries intestinales, notamment un excès d’un type particulier appelé Ruminococcus gnavus (RG), qui pourrait être lié à l’activité de la maladie. Certaines souches de RG sont également présentes dans d’autres maladies inflammatoires et peuvent avoir des effets néfastes sur l’organisme.
Pour mieux comprendre ce phénomène, les chercheurs ont collecté des souches de RG chez des patients atteints de SpA et chez des personnes saines. Les premiers résultats suggèrent que les souches des patients atteints de SpA pourraient produire des substances inconnues susceptibles de déclencher une inflammation et/ou d’être toxiques.
Objectifs globaux :
- Déterminer si ces souches nocives de RG sont plus fréquentes chez les personnes atteintes de spondylarthrite ankylosante et comment elles affectent le système immunitaire. L’étude examinera comment ces bactéries survivent dans l’intestin et comment les cellules immunitaires de l’organisme y réagissent.
- Vérifier si ces bactéries provoquent effectivement des maladies dans des modèles animaux.
- Déboucher sur de nouvelles méthodes de diagnostic de la SpA – comme la détection des bactéries RG nocives ou des réponses immunitaires à ces bactéries – voire sur des traitements tels que des vaccins ciblant les substances nocives produites par ces bactéries.
