BITON Jérôme, Université Sorbonne Paris Nord, Inserm UMR 1125
Contexte
La polyarthrite rhumatoïde (PR) est la maladie rhumatismale inflammatoire chronique la plus courante. En l’absence de traitement, elle entraîne une destruction extrêmement douloureuse et handicapante des articulations. De plus, les complications associées à la PR, telles que les maladies cardiovasculaires, peuvent entraîner une augmentation de la mortalité. De plus, il est clairement établi que les dommages articulaires sont la conséquence d’un dysfonctionnement du système immunitaire, qui le pousse à attaquer les composants des articulations.
En conséquence, des traitements ciblant spécifiquement l’activation anormale du système immunitaire dans la PR ont été développés (anticorps anti-TNF-α, anti-récepteur de l’IL-6, …). Bien que ces thérapies ciblées aient amélioré la prise en charge des patients, seuls 25 % d’entre eux atteignent une rémission prolongée. Par conséquent, l’identification de cibles thérapeutiques supplémentaires reste essentielle.
Parmi les différentes molécules capables d’activer de manière excessive le système immunitaire, nous avons récemment démontré dans la PR que la molécule SLAMF4 sur-active un type de cellule immunitaire appelée lymphocytes T CD4+.
EMERGENCE
Projet sélectionné lors de l’appel à projets « Subvention Arthritis pour l’émergence de projets » 2023
Objectif du projet
Nos travaux démontrent pour la première fois que les lymphocytes T CD4+ exprimant SLAMF4 sont surreprésentés chez les patients atteints d’une PR très active. Ces lymphocytes T CD4+ exprimant SLAMF4 sont abondants dans les articulations des patients, où ils produisent d’importantes quantités de molécules inflammatoires (TNF, IFN, granzyme-B,…).
Dans un contexte extérieur à la PR, il est largement connu que SLAMF4 est fortement exprimé par d’autres types de cellules immunitaires, comme les cellules NK et les lymphocytes T CD8+.
L’objectif du projet, pour lequel nous sollicitons le soutien de la Fondation Arthritis, est de déterminer si la molécule SLAMF4 est également impliquée dans l’activation excessive des cellules NK et des lymphocytes T CD8+ observée dans la PR.
Notre objectif est de développer un programme de recherche innovant qui vise à déterminer précisément le rôle de SLAMF4 dans l’activation chronique des cellules immunitaires impliquées dans la PR. L’objectif sous-jacent est de déterminer si SLAMF4 représente une nouvelle cible thérapeutique dans la polyarthrite rhumatoïde.
Mots clés : Rheumatoid arthritis – Immunology – Flow cytometry – Ex-vivo cell cultured – Ex-vivo – RA patients