Le premier prix européen ARP Courtin-Clarins
« En 2000, j’ai reçu le « Prix européen ARP Courtin-Clarins » d’un montant de 100 000 € et destiné à couronner une œuvre scientifique et permettre la poursuite de travaux d’excellence dans le domaine de la polyarthrite rhumatoïde. »
– Jean-Michel Dayer, Professeur émérite en Médecine
Témoignage de Jean-Michel Dayer
J’ai été le Président du Conseil Scientifique de l’ARP de 1989 à 1992, ma mission a d’emblée porté sur l’évaluation des dossiers soumis à l’appel d’offres. J’ai ensuite été nommé au Conseil d’Administration où j’ai siégé de 1993 à 2009 en tant que « personnalité Qualifiée ».
En 2000, j’ai reçu le « Prix européen ARP Courtin-Clarins » d’un montant de 100 000 € et destiné à couronner une œuvre scientifique et permettre la poursuite de travaux d’excellence dans le domaine de la PR.
Il fut partagé entre deux équipes :
- Equipe du professeur Jean Michel Dayer (Division d’Immunlogie et d’allergologie, Hôpital Cantonal Universitaire, Genève) pour les découvertes de l’antagoniste physiologique du récepteur à l’IL-1 (IL-1Ra) et de l’inhibiteur naturel du TNF.
- Équipe des professeurs Marc Feldmann et Ravinder N. Maini (Kennedy Institute of Rheumatology, Londres) pour leurs travaux ayant permis la mise au point des traitements anti-TNF-α dans la PR.
Ce prix m’a permis de mieux identifier et d’approfondir la physiopathologie de la PR et les indications cliniques pour l’utilisation des inhibiteurs spécifiques de l’IL-1 et du TNF, en particulier par des travaux étudiant le blocage au niveau des contacts cellulaires, travaux amenant à plusieurs publications. »
La Fondation Arthritis contribue au développement des premiers tests diagnostiques spécifiques de la polyarthrite rhumatoïde
Témoignage de Guy Serre,
Professeur de Biologie Cellulaire, Praticien Hospitalier Directeur de l’Unité 1056 Inserm –Université de Toulouse « Différenciation Epithéliale et Autoimmunité Rhumatoïde » et Consultant « Innovation, Partenariats, Valorisation » au CHU de Toulouse
« Impliqué depuis 1983 dans la recherche sur la PR, je travaillais déjà sur l’intérêt diagnostique des anticorps dits « antikératine » lorsque l’ ARP a été créée. Dès son second appel d’offres, j’ai sollicité son soutien pour ces recherches et celui-ci m’a été accordé. Il en a été de même ensuite pendant 15 années consécutives, sans aucune interruption, grâce à l’avis favorable de ses Conseils Scientifiques successifs.
Le soutien de l’ARP a largement contribué à l’éclosion de mon laboratoire, créé en 1991 à l’Université Paul Sabatier et labellisé par l’Inserm à partir de 1996 (CJF Inserm 96-02). Il a depuis continué sa route avec le CNRS et/ou l’Inserm, selon les mandats, mais a toujours poursuivi, jusqu’à ce jour ses recherches sur la PR.
Les auto-anticorps (auto AC) spécifiquement associés à la PR ont toujours été le fil conducteur de ce long parcours de recherche. Sur la base de travaux pionniers hollandais et anglais, nous avons confirmé l’intérêt diagnostique des anticorps dits « antikératine » et « anti-facteur périnucléaire », puis identifié biochimiquement leurs cibles antigéniques comme variants désiminés ou citrullinés de la (pro) filaggrine ainsi que, plus tard, de la fibrine, abondante dans le tissu synovial inflammatoire des patients.
Ces travaux ont permis le développement de tests diagnostiques nouveaux, plus performants, qui ont rapidement été commercialisés et dont la large utilisation internationale a confirmé la grande valeur diagnostique. Ces auto AC dirigés contre des protéines citrullinées (ACPA) sont très spécifiquement associées à la PR et déjà présents au tout début de la maladie.
En 2010, ils ont été reconnus comme l’un des critères de classification de la maladie par les collèges européen et américain de Rhumatologie.
L’ensemble de nos travaux sur les auto AC nous a permis de proposer un nouveau modèle physiopathologique pour la PR dans lequel les ACPA jouent un rôle-clé. Ce modèle est la base de nos recherches actuelles qui visent à développer de nouvelles thérapies spécifiques pour lesquelles la Fondation Arthritis a décidé de nous accompagner à nouveau, à travers sa filiale Arthritis R&D. »
Les travaux financés par l’ARP entre 1990 et 2005 ont permis de :
- Développer de nouveaux tests diagnostiques pour la détection des ACPA, qui ont participé à l’élaboration des nouveaux critères ACR/EULAR en 2010
- Publier plusieurs articles, participer à des congrès nationaux et internationaux et obtenir des prix
- Soutenir de nombreuses thèses
- Contribuer à la croissance du laboratoire et au développement de son réseau de collaborations
- Reconnaitre le laboratoire comme laboratoire de référence sur les ACPA
La Fondation Arthritis finance le premier projet en réseau sur l’arthrose
« Ces travaux ont permis à mon équipe d’obtenir une reconnaissance internationale dans le domaine de la médecine régénératrice des articulations, des biomatériaux et des cellules souches. »
– Pr. Jérôme Guicheux, Directeur de Recherche à l’Inserm
Témoignage de Jérôme Guicheux,
« J’ai obtenu mon premier financement de la Fondation Arthritis au début des années 2000. Il m’a permis d’initier un travail avec une doctorante sur le développement d’un biomatériau injectable pour la réparation du cartilage articulaire. Nous avons ensuite étendu nos travaux, toujours avec le soutien de la Fondation, aux associations entre ces biomatériaux et des cellules chondrogéniques, tout d’abord des chondrocytes nasaux puis des cellules souches mésenchymateuses avec un autre doctorant du laboratoire.
Aujourd’hui, mon équipe mène des projets aussi bien sur l’arthrose et le vieillissement articulaire que sur la discarthrose depuis des approches très fondamentales (embryologie, cellules souches pluripotentes induites) jusqu’aux aspects plus translationnels et cliniques de la recherche avec plusieurs essais cliniques chez le chien et l’homme en cours notamment avec des cellules souches mésenchymateuses.
Suite à ces travaux, j’ai eu la chance de pouvoir initier avec Francis Berenbaum, Francois Rannou et Christian Jorgensen, la réflexion autour du montage du réseau ROAD en réponse à l’appel d’offre «network» de la Fondation Arthritis. Notre succès à cet appel d’offre m’a permis d’initier une démarche collaborative entre 7 laboratoires français travaillant sur l’arthrose. Ces travaux ont permis à mon équipe d’obtenir une reconnaissance internationale dans le domaine de la médecine régénératrice des articulations, des biomatériaux et des cellules souches.
Ces travaux m’ont également permis d’obtenir le prix Victor et Irmina Mescle de la Fondation de la Recherche médicale en 2011 et le prix de l’innovation de la Fondation Arthritis en 2016. Plusieurs financements européens (H2020 RESPINE, H2020 IPSPINE) et programmes ANR ont été montés entre les partenaires de ce réseau, créant ainsi une vraie dynamique « Arthrosique » en France.
Ces financements m’ont également permis de développer le potentiel humain de mon équipe qui est passée de 10 personnes en 2005 à environ 40 personnes aujourd’hui au sein d’une unité INSERM pluri-équipe de 110 personnes que je dirige depuis 2017. Parallèlement, la mixité de mon laboratoire avec l’école nationale vétérinaire de Nantes-ONIRIS permet l’accès à des patients «animaux» (canins et équins notamment) et à l’expertise vétérinaire de nombreux enseignants chercheurs de l’école. »
Les projets menés dans le cadre du réseau ROAD ont permis de :
- Générer 30 articles internationaux dans des revues indexées dont certains à haut facteur d’impact
- Soutenir 5 thèses
- Obtenir plusieurs prix et financements européens
- Développer le potentiel humain de l’équipe avec une trentaine de personnes recrutées
Arthritis R&D dépose son premier brevet
« Mes résultats ont abouti à l’identification d’une signature de miARNs pouvant améliorer le diagnostic entre AJI et AS et ont fait l’objet d’un brevet. »
– Nadège Nziza, Doctorante Salariée Arthritis R&D
Témoignages de Nadège Nziza
« J’ai commencé mon projet de thèse en mai 2016 grâce au financement de la Fondation Arthritis. Etant particulièrement intéressée par les maladies touchant au système immunitaire, je me suis rapprochée de l’équipe du Pr. Florence Apparailly (Unité 1183 INSERM, Montpellier) qui est spécialisée dans l’étude des bases génétiques et immuno-pathologiques des maladies inflammatoires ostéo-articulaires. Mon projet de thèse porte sur l’étude de la physiopathologie de l’arthrite juvénile idiopathique (AJI).
Mes résultats ont abouti à l’identification d’une signature de miARNs pouvant améliorer le diagnostic entre AJI et AS (Arthrite Septique). Ces données ont permis de déposer un brevet (BNT223937FR00) qui a été financé par Arthritis R&D.
Ce travail a été récompensé par un prix de l’innovation que j’ai reçu lors du Gala de la Fondation en Novembre 2018. »
Les travaux de thèse financés par la Fondation Arthritis ont permis de :
- Déposer un brevet
- Obtenir des prix nationaux
- Participer à des congrès européens