Projet

Les spondylarthrites (SpA) sont des maladies rhumatismales courantes, avec une prévalence de 0,43% en France en 2010. Aux stades avancés, on observe une formation osseuse excessive dans les enthèses (insertions des tendons dans l’os), qui peut conduire à terme à une ankylose. La douleur et les altérations structurelles causent un handicap considérable chez les patients atteints de SpA. La douleur peut être soulagée par des anti-inflammatoires non stéroïdiens ou des agents anti-TNF. Un médicament supplémentaire est disponible depuis 2016 : l’anticorps anti-IL-17 « Secukinumab ».

Tous ces traitements ont des effets bénéfiques nets sur les lésions inflammatoires, mais leurs effets sur la progression osseuse de la maladie doivent encore être étudiés.

Nous nous concentrons sur les mécanismes de formation osseuse dans l’enthèse arthritique. Nos résultats devraient contribuer à développer des approches efficaces pour retarder la progression structurelle de SpA.

Nous étudierons en particulier le rôle du stress mécanique dans la formation excessive d’os. Pour notre approche fondamentale, nous utiliserons un dispositif permettant d’appliquer des étirements cycliques à des cultures de cellules de l’enthèse, afin d’analyser comment le stress mécanique influence la sécrétion de facteurs inflammatoires et de facteurs de croissance osseuse (BMP et Wnt).

Ensuite, nous déterminerons l’impact de ces sécrétions sur la différenciation et la minéralisation des cellules de l’enthèse et donc sur la formation osseuse. De plus, nous évaluerons la dérégulation des facteurs BMP et Wnt dans l’articulation de patients SpA. La définition de la contribution relative du stress mécanique, de l’inflammation et des facteurs de croissance osseuse devrait aider à identifier les cibles thérapeutiques dans la SpA.