Nanoparticules photothermiques recouvertes de membrane cellulaire de macrophages comme plate-forme biomimétique anti-inflammatoire pour le traitement ciblé de la polyarthrite rhumatoïde

MENARD-MOYON Cecilia, Institut de Biologie Moléculaire et Cellulaire (IBMC)

Objectifs du projet

La polyarthrite rhumatoïde (PR) est une maladie auto-immune systémique affectant entre 0,3 et 1% de la population mondiale. Elle n’est pas curable et la plupart des traitements génèrent des effets secondaires graves.

Les macrophages jouent un rôle clé dans les maladies inflammatoires, en particulier dans la PR. De ce fait, ils sont la cible de traitements en vue de leur destruction locale sur les sites d’inflammation. Chez les patients atteints de PR, le nombre de macrophages dans le tissu synovial est corrélé avec la gravité de la maladie.

Ce projet vise à induire la mort sélective des cellules inflammatoires au niveau des articulations enflammées, notamment les macrophages activés, par thérapie photothermique, permettant ainsi d’éradiquer les lésions inflammatoires.

EMERGENCE

Projet sélectionné lors de l’appel à projets  « Subvention Arthritis pour l’émergence de projets » 2021

Des nanomatériaux carbonés seront utilisés car ils ont la capacité de produire de la chaleur sous l’effet d’une irradiation lumineuse dans le proche infrarouge, qui est sans danger puisque les tissus humains sont transparents à la lumière dans la gamme du proche infrarouge qui peut les traverser sur plusieurs centimètres. Les nanomatériaux seront enrobés de la membrane cellulaire de macrophages pour cibler spécifiquement les articulations enflammées, et ils seront ensuite internalisés dans les cellules inflammatoires, telles que les macrophages activés. Une irradiation lumineuse (proche infrarouge) induira une élimination thermique sélective de ces cellules. L’efficacité thérapeutique des nanomatériaux fonctionnalisés sera évaluée dans un modèle murin de la PR.

La PTT s’avère très efficace pour l’ablation de tumeurs (des essais cliniques sont en cours avec des nanoparticules d’or) et elle représente une approche prometteuse pour le traitement de la PR. De plus, notre stratégie thérapeutique d’ablation thermique des macrophages activés est polyvalente puisque ces cellules sont également impliquées dans d’autres maladies inflammatoires et auto-immunes (lupus érythémateux disséminé, syndrôme de Sjögren).

Mots clés : Administration systémique, extrusion, macrophages activés, nanotubes de carbone, thérapie photothermique

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