Analyse phénotypique et fonctionnelle du récepteur co-inhibiteur « B and T lymphocyte attenuator » au cours du lupus

MONNEAUX Fanny

CNRS UPR3572, Immunopathologie et Chimie Thérapeutique
Institut de Biologie Moléculaire et Cellulaire
15 rue René Descartes
67000 Strasbourg

 

La balance entre les récepteurs co-inihibiteurs et co-stimulateurs détermine l’orientation de la réponse immune. Les récepteurs inhibiteurs, en limitant l’activation des lymphocytes T, participent au maintien d’un état de non réponse aux antigènes du soi (tolérance) et jouent un rôle important dans la prévention du développement de maladies autoimmunes telles que le lupus érythémateux disséminé (LED). Cette pathologie est caractérisée par la présence d’autoanticorps (autoAc) dirigés contre des antigènes présents principalement dans le noyau cellulaire et dont la présentation clinique est variable selon les individus, associant principalement symptômes cutanés, articulaires, rénaux ou neurologiques, qui résultent de la formation de complexes immuns et de l’activation du complément.
BTLA (B and T lymphocyte attenuator), est une molécule identifiée récemment comme un récepteur inhibiteur exprimé sur les lymphocytes T et les lymphocytes B. L’analyse des souris déficientes en BTLA qui présentent une susceptibilité accrue au développement de pathologie auto-immunes démontre l’implication de BTLA dans le maintien de la tolérance au soi. De plus, le développement du lupus est exacerbé chez des souris lupiques déficientes en BTLA.
Ces données nous ont conduites à étudier l’expression et la fonctionnalité de cette molécule inhibitrice chez des patients lupiques. En effet, une diminution de l’expression et/ou une fonctionnalité altérée de BTLA pourraient conduire à une régulation imparfaite du système immunitaire, favorisant ainsi le développement d’un contexte autoimmun. Nous souhaitons donc dans cette étude, étudier le niveau d’expression de BTLA sur les lymphocytes B et T et analyser la fonctionnalité de BTLA (capacité à inhiber l’activation des lymphocytes B et T) chez des patients lupiques. A long terme, le but de notre projet est de définir si cette molécule inhibitrice peut représenter une cible thérapeutique pour le traitement de la pathologie lupique.

 

Pathologie -> LUPUS ÉRYTHÉMATEUX DISSÉMINÉ

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