Le syndrome de Gougerot-Sjögren (SGS) est une maladie auto-immune systémique caractérisée par une atteinte des glandes exocrines, en particulier des glandes lacrymales et salivaires. L’atteinte la plus fréquente est celle des glandes salivaires, se manifestant par une xérostomie. L’atteinte des glandes lacrymales entraîne une sécheresse des tuniques protégeant l’œil (conjonctive, et surtout cornée), ce qui peut entraîner des ulcérations cornéennes et des conjonctivites.
L’activité intérféron de type I, présente chez plus de la moitié des patients atteints du SGS est complexe à mettre en évidence. Une équipe hollandaise vient de publier une étude qui a permis d’établir un dosage facile et pratique pour identifier l’activité IFN de type I chez les patients atteints du SGS.
Activité interféron
Dans une cohorte de 35 patients atteints de SGS, la protéine MxA, ainsi que d’autre marqueurs ont été évalués comme biomarqueurs potentiels de l’activité IFN de type I. Le score IFN, qui mesure l’activité IFN de type I, a été calculé pour ces potentiels marqueurs, et il s’avère que le score INF est fortement corrélé avec la protéine MxA. De plus, les niveaux de MxA sont corrélés avec les scores EULAR d’activité de la maladie, ainsi que d’autres paramètres cliniques. De manière intéressante, les patients traités par hydroxychloroquine présentent un niveau réduit de MxA.
Ainsi, le dosage de MxA apparaît comme un excellent outil pour évaluer l’activité IFN de type I chez les patients atteints du SGS. Le niveau de MxA est associé aux caractéristiques de la maladie en phase active, et est diminué chez les patients traités par hydroxychloroquine, ce qui suggère une application clinique du dosage de MxA dans le SGS.
Maria, NI. et al., Annals Rheum. Dis. Juin 2013