BLIN Claudine, Laboratoire de physiomédecine moléculaire, Faculté de médecine (Nice)
Les maladies rhumatoïdes comme l’arthrite sont caractérisées par une réponse inflammatoire incontrôlée et par une destruction osseuse qui peut être extrêmement sévère et invalidante pour les patients. Cette destruction osseuse conduit à une perte de masse osseuse, à une augmentation du risque de fracture et une détérioration de la qualité de vie.
Les ostéoclastes, cellules spécialisées dans la résorption de l’os sont au cœur de cette destruction car leur différenciation et leur activité sont augmentées de façon très importante par les cytokines produites par les cellules immunitaires activées. Cependant, de récentes avancées scientifiques démontrent que les ostéoclastes ne sont pas seulement responsables de la destruction osseuse mais qu’ils jouent un rôle direct dans l’inflammation, y compris très tôt dans la maladie. Elles démontrent également qu’il n’y a pas qu’un seul type d’ostéoclastes, mais plusieurs, ayant des rôles très différents sur l’inflammation. Ainsi, certains ostéoclastes impliqués dans l’inflammation seraient néfastes alors que d’autres seraient indispensables à l’équilibre du tissu osseux.
Objectifs du projet
Caractériser la diversité et la fonction des ostéoclastes dans le développement de l’arthrite, en utilisant les dernières avancées technologiques, et définir des marqueurs de ces cellules qui pourraient à terme permettre de moduler ou bloquer les ostéoclastes néfastes dans l’arthrite, en préservant ceux dont la fonction est utile au maintien d’un os de bonne qualité. En explorant ce mécanisme tout à fait nouveau, nos résultats pourraient donc permettre d’envisager de nouvelles approches pour contrôler la destruction osseuse de l’inflammation dans l’arthrite.
Mots clés : Ostéoclastes, destruction osseuse, inflammation, arthrite