Olivier VITTECOQ, INSERM 905 « Physiopathologie et Biotherapies des Maladies Inflammatoires et Autoimmunes », Faculté de Médecine et de Pharmacie, 22 Boulevard Gambetta, 76183 Rouen Cedex
La polyarthrite rhumatoïde (PR), dont la prévalence mondiale est d’environ de 1%, est un trouble inflammatoire chronique caractérisé par une prolifération anormale de cellules composant le tissu des articulations, ce qui peut conduire à leur destruction et donc à un handicap majeur. La PR représente donc un problème de santé publique. Si les causes de la PR sont encore inconnues, plusieurs facteurs pourraient en être responsables : des facteurs génétiques, environnementaux, hormonaux ainsi qu’immunologiques. Les facteurs dits auto-immuns semblent jouer un rôle central dans cette pathologie. L’identification d’auto-antigènes, molécules anormalement reconnues par le système immunitaire, présente un intérêt majeur dans la compréhension de la PR. En 2002, notre équipe a découvert l’alpha-enolase (ENO1) comme un auto-antigène de la PR. Nos études montrent pour la première fois que l’ENO1 provoque, in vitro, une réponse inflammatoire faisant intervenir les monocytes, cellules du système immunitaire, par l’intermédiaire de la molécule Toll-Like Receptor 4 (TLR4).
Objectifs du projet
Notre étude contribue à élucider le rôle de l’ENO1 dans les mécanismes pathologiques de la PR. La suite de notre projet consistera à étudier le concept récent selon lequel les monocytes peuvent évoluer en macrophages de différents types selon l’environnement cellulaire, notamment lors de la sécrétion de molécules pro-inflammatoires. Nous proposons également de développer un modèle de souris permettant d’évaluer, in vivo, l’impact de l’ENO1 sur le degré d’inflammation articulaire. Les données obtenues permettront de clarifier le rôle de l’ENO1 dans le processus inflammatoire et en particulier son impact sur les macrophages interagissant avec tous les acteurs du processus auto-immuns de la PR. Cette étude pourrait également ouvrir la voie à de nouvelles approches thérapeutiques basées sur la modulation ou l’inhibition de l’ENO1, afin de bloquer sa capacité à amplifier le processus inflammatoire dans la PR établie.
Répartition des dépenses
Répartition financière du projet
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Mots clés : Alpha-enolase, inflammation, macrophages, monocytes, polyarthrite, polyarthrite rhumatoïde