These CIFRE

Thèse de Marie HÉMON

Patologie : Polyarthrite Rhumatoïde

La polyarthrite rhumatoïde (PR) est une maladie articulaire inflammatoire chronique prépondérante chez les femmes. La plupart des patients ont des gènes « de susceptibilité à la maladie », appelés HLA-DR. Le risque le plus élevé de développer une PR est que les deux gènes HLA (celui du père et celui de la mère, c’est-à-dire le génotype) soient de susceptibilité.

Illustrant la « nécessité » d’avoir ces gènes pour développer la maladie, son groupe a montré que les femmes atteintes de PR qui n’avaient pas ces gènes de susceptibilité les avaient souvent acquis par la présence des cellules microchimériques fœtales persistant de leurs grossesses et portant ces gènes.   Autre caractéristique de la PR, elle est précédée et probablement causée par des anticorps appelés  « anti-protéines citrullinées » (ACPAs). L’enzyme qui fixe les protéines et les citrulline est la Peptidyl Arginine Déiminase (PAD).

Son groupe a récemment montré, selon un modèle connu en vaccination, qu’en immunisant des souris avec les enzymes PAD, 20% développaient des ACPAs. Seules les souris C3H qui portaient des gènes de susceptibilité à la PR développaient des ACPAs.

Découpage de son projet de thèse :

  • Mettre au point un modèle de souris qui, contrairement aux modèles décrits jusqu’à présent,  porterait deux gènes de susceptibilité, permettant ainsi de démontrer la complémentarité de ces gènes dans le développement des ACPAS et de l’arthrite.
  • Tester si des souris femelles (DBA/2) qui ne portent pas la susceptibilité  et sont incapables de développer des ACPAs en sont capables après avoir été croisées avec des mâles portant la susceptibilité (C3H). L’apport de cellules fœtales portant les allèles de susceptibilité à la PR permettrait le développement des ACPAs. Ce modèle sera testé chez les souris C3H et DBA2 précédemment décrites et chez les souris nouvellement développées portant deux gènes de susceptibilité.

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