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La Fondation Arthritis fête ses 25 ans !!

À la création de l’ARP en 1989, la recherche sur la polyarthrite rhumatoïde (PR) était quasi-inexistante avec de gros écueils, à savoir des écoles différentes, des associations peu écoutées (et parfois concurrentes), des traitements peu efficaces avec souvent des effets secondaires sévères ! Aujourd’hui, Françoise Russo-Marie regarde le chemin parcouru depuis 25 ans, et insiste sur les étapes importantes de la Fondation.

L’engagement de la famille Courtin

Pour Françoise Russo-Marie, « L’engagement de la famille Courtin-Clarins depuis toutes ces années est remarquable, et a contribué à faire évoluer la Fondation ». Depuis le décès de Jacques Courtin, son fils Olivier a pris le relai, est devenu Président de la Fondation, et lui a permis d’entrer dans une nouvelle ère, ouverte sur une recherche européenne et translationnelle.

Professionnalisation de la Fondation

Françoise Russo-Marie insiste également sur les changements structuraux de la Fondation, grâce à l’arrivée d’abord de Roger Picard puis de Lionel Comole à la Direction. Ils ont tous deux contribué à la professionnalisation administrative et financière, indispensable pour pérenniser la Fondation.

Création du Département Scientifique

Par ailleurs, la structuration du Département Scientifique a permis à la Fondation de continuer sa mue, en intégrant les procédures électroniques et en faisant de la Journée Jacques Courtin l’un des congrès français majeur en rhumatologie, avec plus de 150 chercheurs de haut niveau en 2013 !

Retour sur 2 projets phares soutenus par l’ARP

Françoise Russo-Marie souligne aussi que certains des projets scientifiques soutenus par l’ARP ont apporté une contribution majeure en rhumatologie, tels que les projets de Christophe Benoist et de Guy Serre :

  • Projet de Christophe Benoist (Strasbourg)

La souris transgénique K/BxN a été mise au point par l’équipe de Christophe Benoist à Strasbourg. Cette souris qui développe spontanément une polyarthrite proche de la PR a permis de décrire les mécanismes effecteurs précis qui conduisent à la destruction articulaire. C’est un outilperformant et puissant utilisé par de nombreuses équipes dans le monde.

  • Projet de Guy Serre (Toulouse) 

Développé depuis l’origine de l’ARP, le travail du groupe dirigé par Guy Serre à Toulouse a porté sur l’identification des cibles moléculaires des auto-anticorps (ou anticorps anti-CCP) spécifiques à la polyarthrite rhumatoïde. Ce travail a permis de mettre en évidence un concept d’importance dans la physiopathologie des maladies auto-immunes, à savoir le rôle des modifications post-traductionnelles des auto-antigènes dans les réponses immunitaires chez les malades. Cette brillante étude a conduit au développement et à la commercialisation de tests diagnostiques. Les anti-CCP sont aujourd’hui utilisés en routine pour le diagnostic de la polyarthrite rhumatoïde.

LE PRIX DE L’ARP

A l’occasion de son dixième anniversaire, l’ARP a créé le « Prix européen ARP Courtin‑Clarins » d’un montant de 500 000 francs. Il récompense un projet scientifique d’envergure, et permet la poursuite de travaux d’excellence dans le domaine de la PR.
Remis le 23 juin 2000 à Nice lors du congrès de l’EULAR, ce prix a été décerné conjointement à deux équipes

  • L’équipe des professeurs Marc Feldmann et Ravinder N. Maini (Kennedy Institute of Rheumatology, Londres) pour leurs travaux ayant permis la mise au point des traitements anti-TNF-α dans la PR.
  • L’équipe du Professeur Jean‑Michel Dayer (Division d’Immunologie et d’allergologie, Hôpital Cantonal Universitaire, Genève) pour ses découvertes de l’antagoniste physiologique du récepteur à l’IL-1 et de ses inhibiteurs naturels du TNF.

FOCUS

La découverte des biothérapies

La découverte du TNF-α est issue d’un travail de recherche fondamentale en immunologie qui commence au milieu des années 70, et qui ne cherchait pas à résoudre un problème thérapeutique. La compréhension de la cascade des cytokines a permis de progresser dans la connaissance des phénomènes inflammatoires aigus et chroniques. Les premiers essais chez l’homme débutent en Europe en 1997. Les anti-TNF s’avèrent être des médicaments plurivalents qui fonctionnent dans de nombreuses pathologies inflammatoires.

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