L’Etanercept pourrait réduire les problèmes de croissance dans l’arthrite idiopathique juvénile.

Le centre d’épidémiologie de l’Université de Manchester en Angleterre a mesuré la croissance de 191 patients atteints d’arthrite idiopathique juvénile et traités par Etanercept durant 2 ans. Les résultats de l’étude publiée en janvier 2015 dans Rheumatology montrent une amélioration sensible de la croissance. Cependant le manque d’association forte entre l’amélioration de la croissance et la réduction de l’activité de la maladie requiert des investigations complémentaires.

PMID: 25638806

De nouvelles cellules pour reconstruire le cartilage dans l’arthrose

De nouvelles cellules souches, les OCR pour « osteochondroreticular stem cells », ont été caractérisées dans une étude du Columbia University Medical Center publiée en janvier 2015 dans le Journal Cell. Ces cellules, distinctes des cellules souches mésenchymateuses, ont la capacité de régénérer l’os et le cartilage dans un modèle murin.

A noter : la Fondation Arthritis soutient la recherche sur les cellules souches régénératrices du cartilage à travers le projet ROAD.

DOI: http://dx.doi.org/10.1016/j.cell.2014.11.042

Possibilité de réduire la dose d’Abatacept dans la polyarthrite rhumatoïde récente

Les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde récente, de mauvais pronostic, et qui ont vu une diminution importante de leur maladie, peuvent abaisser leur dose de traitement à l’Abatacept de 10 à 5 mg/kg, sans réduction d’efficacité. C’est ce qu’explique une étude belge menée sur 108 patients durant une année, et publiée dans Annals of the Rheumatic

Diseases en décembre 2014.

Biomarqueurs dans la Polyarthrite Rhumatoïde

Où en est-on ?
La recherche de biomarqueurs permettant d’identifier des cibles clés dans les maladies chroniques est devenu l’un des sujets de recherche les plus intéressants en médecine clinique. Dans la polyarthrite rhumatoïde (PR), les biomarqueurs devraient aider le rhumatologue à identifier le plus tôt possible les patients qui vont répondre rapidement et favorablement à des traitements de fond, afin d’adapter au mieux le traitement pour chaque patient.

Ferraccioli et al.,
Journal of Rheumatology, 2013 ;40 :8

Nutrition dans l’arthrose

L’obésité constitue l’un des facteurs de risque pour le développement de l’arthrose. Toutefois, une étude récente a montré que les facteurs diététiques jouent un rôle plus important que le poids. En effet, l’étude de souris arthrosiques qui ont un régime alimentaire riche en matières grasses saturées ou uniquement en acides gras oméga-6 présentent une aggravation significative des symptômes ce qui suggère que la consommation régulière d’acides gras insaturés réduit la gravité de la pathologie.

Wu et al., Ann. Rheum. Dis. doi:10.1136/annrheumdis-2014-205601

Arthrose: GNL3, un nouveau gène candidat?

L’arthrose est la forme la plus courante d’arthrite dans le monde entier et est une cause majeure de douleurs et d’incapacités chez les personnes âgées. Les facteurs de risque liés à l’arthrose sont à la fois environnementaux et génétiques. Une très large étude menée au Royaume-Uni sur 7400 patients souffrants d’arthrose sévère (80% d’entre eux avaient subi une arthroplastie totale) a permis d’identifier 5 nouveaux loci associés à l’arthrose. Parmi eux, la plus forte association est liée au gène GNL3 qui code pour la nucléostémine, protéine largement surexprimée chez des patients arthrosiques. Ce résultat très prometteur suggère un rôle important de ce gène dans la physiopathogénie de l’arthrose.

Spondyloarthrite Ankylosante : Manifestations extra-articulaires

Uvéites, psoriasis et maladies inflammatoires chroniques de l’intestin sont les manifestations extra articulaires (MEA) les plus fréquentes chez les personnes atteintes de SpA. Une étude systématique de la littérature a estimé les prévalences de ces MEA respectivement à 25,8%, 9,3% et 6,8% pour l’uvéite, le psoriasis et les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin chez les malades atteints de SpA, augmenté de façon importante par rapport à la population générale. Cette étude souligne l’importance de la prise en considération de ces MEA pour les cliniciens dans leurs pratiques quotidiennes, du diagnostic, au choix du traitement ainsi que la prise en compte de la qualité de vie des patients…

Stolwijk et al. Annals Rheum. Diseases 2013

Sclérodermie : Essai clinique prometteur

Les résultats prometteurs d’un essai clinique de phase II dans la sclérodermie systémique (SS) viennent d’être publiée. Cette étude contrôlée randomisée réalisée en double aveugle a permis d’évaluer la tolérance et la sécurité d’AIMSPRO chez 20 malades atteints de SS : 10 malades ont reçu le traitement, et 10 malades ont reçu le placebo. Cette étude a confirmé l’innocuité et la tolérabilité de l’ AIMSPRO chez les patients. Reste désormais à réaliser des études complémentaires pour déterminer l’efficacité de cette molécule dans un essai clinique de phase III.

Quillinan et al., Annals. Rheum. Disease 2013

Syndrome de Sjögren : Validation de 2 index

Une étude prospective internationale de 6 mois menée par le groupe de travail de l’EULAR1 a été conduite dans 15 pays dans une cohorte de 395 patients afin de valider 2 index d’activité du syndrome de de Gougerot-Sjögren primaire (SS) : ESSPRI2 (Index patient) et ESSDAI3 (Index basé sur l’activité de la maladie).

Cette étude a permis d’une part de valider la bonne construction de ces 2 index, et d’autre part, de montrer que les résultats étaient fiables. L’ensemble des résultats a montré que les 2 scores étaient mal corrélés, et qu’ils sont deux éléments complémentaires qui devraient être tous les deux évalués, mais séparément.

1 EULAR: European League Against Rheumatisms

2 ESSPRI : EULAR SS Patient Reported Index

3 ESSDAI: EULAR SS Disease Activity Index

Seror et al., Ann. Rheum. Dis. 2014

Sclérodermie systémique : Rôle de CXCL4

Les cellules dendritiques plasmacytoïdes (PDC) ont été impliqués dans la pathogenèse de la sclérodermie systémique (SS) à travers des mécanismes impliquant la sécrétion d’interféron de type 1. Afin d’examiner plus en détail le rôle éventuel de ces PDC dans la pathogénie de la maladie, une analyse protéomique a été réalisée sur des PDC de patients atteints de SS et chez des personnes contrôles. Les résultats de cette étude ont montré que CXCL4 est la protéine prédominante sécrétée par les PDC chez des patients atteints de SS, à la fois dans la circulation et dans la peau.
Les niveaux de CXCL4 étaient élevés chez les patients atteints de SS et sont corrélés avec la présence et la progression de complications telles que la fibrose pulmonaire et l’hypertension artérielle pulmonaire (HTAP).
Ces résultats suggèrent un rôle central des PDC et du CXCL4 dans la physiopathologie de la SS. CXCL4 comme marqueur de fibrose pulmonaire et d’HTAP pourrait participer au diagnostic précoce et à la détection de malades nécessitant un traitement agressif.

Van Bon et al., N Engl J Med., 2014

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