Spondyloarthrite Ankylosante : Manifestations extra-articulaires

Uvéites, psoriasis et maladies inflammatoires chroniques de l’intestin sont les manifestations extra articulaires (MEA) les plus fréquentes chez les personnes atteintes de SpA. Une étude systématique de la littérature a estimé les prévalences de ces MEA respectivement à 25,8%, 9,3% et 6,8% pour l’uvéite, le psoriasis et les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin chez les malades atteints de SpA, augmenté de façon importante par rapport à la population générale. Cette étude souligne l’importance de la prise en considération de ces MEA pour les cliniciens dans leurs pratiques quotidiennes, du diagnostic, au choix du traitement ainsi que la prise en compte de la qualité de vie des patients…

Stolwijk et al. Annals Rheum. Diseases 2013

Sclérodermie : Essai clinique prometteur

Les résultats prometteurs d’un essai clinique de phase II dans la sclérodermie systémique (SS) viennent d’être publiée. Cette étude contrôlée randomisée réalisée en double aveugle a permis d’évaluer la tolérance et la sécurité d’AIMSPRO chez 20 malades atteints de SS : 10 malades ont reçu le traitement, et 10 malades ont reçu le placebo. Cette étude a confirmé l’innocuité et la tolérabilité de l’ AIMSPRO chez les patients. Reste désormais à réaliser des études complémentaires pour déterminer l’efficacité de cette molécule dans un essai clinique de phase III.

Quillinan et al., Annals. Rheum. Disease 2013

Syndrome de Sjögren : Validation de 2 index

Une étude prospective internationale de 6 mois menée par le groupe de travail de l’EULAR1 a été conduite dans 15 pays dans une cohorte de 395 patients afin de valider 2 index d’activité du syndrome de de Gougerot-Sjögren primaire (SS) : ESSPRI2 (Index patient) et ESSDAI3 (Index basé sur l’activité de la maladie).

Cette étude a permis d’une part de valider la bonne construction de ces 2 index, et d’autre part, de montrer que les résultats étaient fiables. L’ensemble des résultats a montré que les 2 scores étaient mal corrélés, et qu’ils sont deux éléments complémentaires qui devraient être tous les deux évalués, mais séparément.

1 EULAR: European League Against Rheumatisms

2 ESSPRI : EULAR SS Patient Reported Index

3 ESSDAI: EULAR SS Disease Activity Index

Seror et al., Ann. Rheum. Dis. 2014

Sclérodermie systémique : Rôle de CXCL4

Les cellules dendritiques plasmacytoïdes (PDC) ont été impliqués dans la pathogenèse de la sclérodermie systémique (SS) à travers des mécanismes impliquant la sécrétion d’interféron de type 1. Afin d’examiner plus en détail le rôle éventuel de ces PDC dans la pathogénie de la maladie, une analyse protéomique a été réalisée sur des PDC de patients atteints de SS et chez des personnes contrôles. Les résultats de cette étude ont montré que CXCL4 est la protéine prédominante sécrétée par les PDC chez des patients atteints de SS, à la fois dans la circulation et dans la peau.
Les niveaux de CXCL4 étaient élevés chez les patients atteints de SS et sont corrélés avec la présence et la progression de complications telles que la fibrose pulmonaire et l’hypertension artérielle pulmonaire (HTAP).
Ces résultats suggèrent un rôle central des PDC et du CXCL4 dans la physiopathologie de la SS. CXCL4 comme marqueur de fibrose pulmonaire et d’HTAP pourrait participer au diagnostic précoce et à la détection de malades nécessitant un traitement agressif.

Van Bon et al., N Engl J Med., 2014

La 7ième Journée Jacques Courtin : Une journée scientifique d’exception

Organisée chaque année, la Journée Jacques Courtin rassemble l’ensemble des chercheurs et étudiants de projets subventionnés par la Fondation durant l’année en cours. Chaque chercheur rend compte oralement de ses travaux devant le Conseil Scientifique et le Conseil d’Administration.

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Gilles Chiocchia & Lionel Comole

La 7ième Journée Jacques Courtin s’est tenue le lundi 18 novembre 2014 dans le cadre prestigieux du Pavillon Gabriel, à Paris. Plus de 130 chercheurs, étudiants et rhumatologues y ont participé, et 16 étudiants et chercheurs ont présenté leur projet de recherche. Les projets présentés concernent l’ensemble des rhumatismes, et couvrent l’ensemble des axes de recherche, des aspects les plus fondamentaux (génétiques, mécanismes physio-pathologiques) jusqu’à des projets plus axés vers des applications (intérêt thérapeutique), ainsi que des recherches tranversales (immunité et inflammation, os/cartilage) dont les objectifs sont évidemment de transmettre les innovations scientifiques vers une meilleurs prise en charge du patient, à terme. Pour les chercheurs présents, la Journée Jacques Courtin représente une opportunité unique de discussions scientifiques, dans un climat très convivial, qui permet de susciter des collaborations ou encore des échanges entre équipes

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Cette année, la Fondation Arthritis a encore innové dans le but d’améliorer encore et toujours la qualité de la Journée Jacques Courtin : Le Professeur Dusko Ehrlich a donné une conférence d’une heure sur « le microbiome humain dans la santé et la maladie ». Directeur de recherche à l’Unité de recherche de génétique microbienne, à l’Inra de Jouy-en-Josas dans le département de Microbiologie et chaîne alimentaire, Dusko Ehrlich impulse depuis 2005 un vaste projet international de séquençage du génome des bactéries intestinales humaines, dont les retombées sur le plan de la santé sont inestimables. En effet, « Toute dérégulation de cette flore pourrait favoriser des maladies allergiques, inflammatoires, infectieuses ou auto-immunes – voire certains cancers » comme le souligne Guy Gorochov, membre du Conseil Scientifique de la Fondation Arthritis.

La Journée a finalement été clôturée par le discours du Professeur Marie-Christophe Boissier, chef du service de rhumatologie de l’Hôpital Avicenne à Bobigny, et Président du Conseil Scientifique de la Fondation qui a souligné encore et toujours l’importance de la Journée Jacques Courtin pour la communauté scientifique française qui « réunit tout ce qui se fait en bonne, voire excellente recherche rhumato en France. »

Polyarthrite Rhumatoïde – Nouveaux auto-anticorps : outils de diagnostic ?

La polyarthrite rhumatoïde (PR) est le rhumatisme inflammatoire chronique le plus fréquent, affectant 0,5% de la population mondiale. La PR est caractérisée par une inflammation des articulations qui entraînent la destruction du cartilage, une déformation des articulations et une perte de mobilité. Les causes de la maladie sont encore peu comprises, et les traitements sont dirigés contre la réduction de l’inflammation. La destruction articulaire irréversible peut être évité par une intervention dès les premiers stades de la maladie, le diagnostic précoce de la PR apparaît donc absolument primordial. De ce fait, il y a un grand besoin de découvrir de nouveaux marqueurs biologiques précoces dans la maladie.

Le laboratoire dirigé par Jean Roudier vient de publier une étude, subventionnée par la Fondation Arthritis, qui a permis d’identifier de nouveaux auto-anticorps dans la PR. Cette étude a été réalisée à partir du sérum de 20 patients atteints de PR depuis moins d’un an, 19 patients atteints de PR depuis plus de cinq ans, et 23 contrôles, testés sur des puces à protéines qui contiennent 8000 protéines humaines. La validité des résultats a été confirmée par ELISA.

Ainsi, cette étude a permis d’identifier 3 nouveaux auto-anticorps associés à la PR en phase précoce (inférieure à un an). Ces anticorps pourraient être utilisés comme marqueurs de diagnostic chez les patients atteints de PR.

Charpin et al., Arthritis Research and Therapy 2013, 15 :R78

Rhumatologie : Perspectives, axes de traitement et recherche d’avenir

Les perspectives d’avenir des patients présentant une arthrite chronique ont été profondément modifiées grâce aux biothérapies. Un traitement adapté signifie pour beaucoup d’entre eux une modification importante de leur quotidien et de la qualité de la vie avec un risque réduit de conséquences à long terme de la maladie.

Les biothérapies sont des immunothérapies ciblées et utilisées dans les rhumatismes inflammatoires et les maladies auto-immunes. Actuellement, les thérapeutiques anti-TNF sont le traitement de référence dans les formes sévères et actives de polyarthrite rhumatoïde et de spondyloarthrites. L’extraordinaire développement de ces molécules s’explique non seulement par leur efficacité symptomatique, mais aussi par leur capacité à bloquer les phénomènes destructeurs parfois de façon prolongée. Leur production et leur utilisation à grande échelle, avec actuellement plus de 800 000 patients traités dans le monde ont été possibles grâce aux considérables progrès du développement industriel des biotechnologies.

Les perspectives sont immenses… Reste à définir les bonnes indications et les stratégies thérapeutiques les plus pertinentes mais aussi la tolérance au long cours de ces molécules. Les recommandations de bonne pratique encadrant la prescription de ces traitements avant leur instauration initiale hospitalière et le suivi des patients par les médecins, doivent être respectées.

Quatre lignes à suivre, facteur d’avenir

Développer des nouveaux « outils » biotechnologiques comme enjeu majeur

La biotechnologie doit permettre la mise au point d’anticorps monoclonaux avec une affinité les rendant plus efficaces et mieux tolérés. Cette optimisation pourrait se faire en tenant compte des caractéristiques individuelles. La biotechnologie pourrait aussi permettre de nouvelles modalités d’administration.

Rechercher de nouvelles cibles thérapeutiques est une étape importante

Il est indispensable d’identifier les cibles thérapeutiques les plus pertinentes dans chaque maladie inflammatoire traitées, pour agir ensuite simultanément ou successivement et enrayer peut-être la maladie, de manière définitive.

Rechercher de nouvelles indications est une évolution nécessaire et utile

De nombreuses perspectives thérapeutiques existent. Cependant, chaque nouvelle indication nécessite une validation rigoureuse car les spéculations expérimentales ne résistent pas toujours à l’épreuve clinique.

Evaluer des stratégies d’utilisation des biothérapies est une question essentielle

L’enjeu des prochaines années est d’optimiser la stratégie d’utilisation de ces biothérapies en se demandant s’il y a intérêt à « frapper fort » d’emblée, pour essayer de rechercher le plus vite possible une rémission complète. Dans cette stratégie, il faudra déterminer les combinaisons thérapeutiques les plus utiles et savoir si ces traitements doivent être utilisés de façon continue ou séquentielle.

 

Le TNF-alpha

Le TNF-alpha (Tumor Necrosis Factor) est une cytokine produite naturellement par l’organisme au cours de l’inflammation. Dans certaines maladies, telles que les rhumatismes inflammatoires, l’excès de TNF-alpha au niveau de l’articulation favoriserait l’inflammation chronique. La biotechnologie a permis la mise au point des anti-TNF (ou inhibiteurs de TFN-alpha), qui sont des anticorps monoclonaux (fabriqués par une seule et même cellule, clonée en plusieurs milliers de cellules identiques, à la différence des anticorps polyclonaux, mélange d’anticorps proches mais différents).
L’immunothérapie se conçoit en développant un outil biologique dirigé contre une cible spécifique de la réaction immunitaire. Le concept d’immunothérapie (dont font partie les biothérapies) encore à ses balbutiements, ouvrent la voie des thérapeutiques ciblées.

Le Classic Tennis Tour soutient la Fondation Arthritis

logo_CTT_vertical___RVB_listLe partenariat

Le partenariat entre l’événement du Classic Tennis Tour et la Fondation Arthirtis est né d’une rencontre lors de la Soirée de l’innovation entre Christian Bîmes, ancien Président de la Fédération française de tennis et président de Sports TG, et Lionel Comole, directeur de la Fondation. Une belle rencontre qui aujourd’hui porte ses fruits au travers de ce beau projet.

 

Témoignage de Christian Bîmes

« Le Tennis reste et restera ma passion. Après 16 ans à la tête du Tennis Français et du Tournoi de Roland Garros, il était logique que dans mes nouvelles activités professionnelles, ce sport conserve une place à part. C’est ainsi qu’est né le Classic Tennis Tour dont la première édition a eu lieu sur le port de St-Tropez en 2011, sur un court en gazon synthétique avec un plateau de grande qualité avec Ilie Nastase, Björn Borg et John McEnroe. Du rêve, du plaisir, du sport de haut niveau, voila bien le concept du Classic Tennis Tour. »

Christian Bîmes & Olivier Courtin Clarins
Christian Bîmes & Olivier Courtin Clarins

Un réel engagement

Sur chaque étape du Classic Tennis Tour une vente aux enchères des raquettes et des tenues dédicacées de plusieurs joueurs comme Borg, Noah ou encore Leconte, sera organisée. L’argent récolté par cette vente sera reversé intégralement à la Fondation Arthritis. Lors de la soirée en présence de chefs d’entreprises, propriétaires de loges et officiels, des clips de sensibilisation de la Fondation seront diffusés et des formulaires de dons seront distribués.

Un rendez-vous incontournable pour les amateurs de tennis !

Le Classic Tennis Tour a débuté sa tournée 2014 à Porto-Vecchio les 8 et 9 mai dernier. Pour cette première étape en Corse, les amateurs ont répondus présents et c’est devant un central archicomble que Bahrami, Leconte, Santoro et Noah ont joué de leurs facéties dans un décor de carte postale.
Une magnifique réussite pour cette première édition sur l’île de beauté qui s’est achevée par une soirée de clôture où la Fondation a pu récolter des fonds pour la recherche grâce à la générosité des joueurs et de toutes les personnes présentes.

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Prochain rendez-vous, les 12 et 13 juillet à Saint-Tropez.

La Fondation Arthritis remercie l’équipe du Classic Tennis Tour de son soutien
et son dynamisme autour de notre cause !

 

Une soirée d’exception pour donner des ailes à la Recherche !

La superbe Terrasse Martini, située au 50 avenue des Champs-Elysées, offrant une vue à 360 degrés sur les toits de Paris, a été généreusement mise à la disposition de la Fondation Arthritis par son partenaire Bacardi Martini France.

Cette soirée avait un goût d’exception avec la présence de Mr Laurent Dassault ou encore de Mr Alain Prost. Ce moment a permis à l’ensemble des partenaires de se rencontrer, de renforcer leurs liens et d’échanger sur les projets les liant à la Fondation Arthritis.

La Fondation a tenu à souligner l’incontournable rôle de ses partenaires dans le financement de la recherche contre les rhumatismes graves.

Lancement de L’Atelier Aucellus

Cette soirée fut par ailleurs l’occasion pour la Fondation de lancer son projet : « L’Atelier Aucellus », tirant son nom du latin « oiseau  » et reprenant le logo de la Fondation. Il s’agit en effet pour la Fondation Arthritis de pérenniser ses liens avec les partenaires en inaugurant un groupe de travail, destiné à encourager l’innovation et l’échange en matière de levée de fonds.

Les initiatives les plus innovantes doivent ainsi permettre d’ouvrir de nouvelles perspectives pour la recherche.

« Plus les ailes sont fortes, plus le vol est long »

Interventions

La soirée fut également marquée par les interventions de Sylvie Hénon-Badoinot , Directrice Générale du Groupe Bacardi Martini France et de Christian Courtin-Clarins, représentant notre partenaire historique : les Laboratoires Clarins. Lionel Comole, Directeur de la Fondation a également rappelé en quelques chiffres l’importance du financement de la recherche contre les rhumatismes graves.

Cette soirée fut particulièrement marquée par la convivialité et l’émotion. La Fondation Arthritis tient encore une fois à remercier l’ensemble de ses partenaires entreprises de leur présence à cet événement.

Retrouvez les photos de cette soirée d’exception sur notre profil Facebook : ici
Les photos de la soirée ont été réalisées par Franck Rocquain

 

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