Félicie COSTANTINO, APHP – Hôpital Ambroise-Paré – Paris

Contexte
La spondyloarthrite (SpA) est une maladie inflammatoire chronique qui touche principalement les articulations et la colonne vertébrale, mais peut également atteindre d’autres organes, notamment l’intestin.
Bien que plusieurs traitements soient disponibles, un grand nombre de patients ne répondent pas suffisamment aux thérapies actuelles. Par ailleurs, le développement de nouveaux médicaments reste long, coûteux et incertain. L’utilisation des données génétiques pour guider la découverte de nouveaux traitements est prometteuse, mais son impact est limité par l’absence de modèles de laboratoire réellement représentatifs de la maladie
EMERGENCE
Projet sélectionné lors de l’appel à projets « Subvention Arthritis pour l’émergence de projets » 2025
Objectif du projet
Ce projet vise à améliorer la découverte de médicaments contre la SpA en combinant des données génétiques avec l’utilisation d’organoïdes intestinaux dérivés de patients. Ces mini-intestins cultivés en laboratoire reproduisent les caractéristiques génétiques et inflammatoires des patients et offrent un modèle plus fidèle pour tester l’efficacité des traitements.
Ce projet consiste donc à :
- Ajuster les organoïdes pour reproduire les mécanismes inflammatoires observés dans la SpA et valider leur réponse à des traitements déjà disponibles.
- Tester sur ces organoïdes, des médicaments candidats identifiés grâce à la méthode TransPhar — qui exploite les données génétiques et moléculaires pour hiérarchiser les molécules les plus prometteuses —. Leur efficacité sera évaluée via des marqueurs d’inflammation et des tests de viabilité cellulaire.
Résultats attendus
Ce projet devrait aboutir à :
- un modèle de laboratoire fiable pour étudier l’inflammation intestinale dans la SpA,
- une liste de molécules prometteuses à explorer,
- une preuve de concept que les organoïdes peuvent être utilisés pour une approche plus personnalisée du traitement. Ce travail s’inscrit dans une initiative plus large visant à créer une série de modèles précliniques dérivés de patients — incluant également des organoïdes articulaires et cutanés — pour mieux refléter l’ensemble des manifestations de la SpA.
À terme, cette approche pourrait permettre de relier certains marqueurs génétiques à la réponse aux traitements, ouvrant la voie à une prise en charge plus personnalisée et plus efficace des personnes atteintes de SpA.
Mots clés : Spondylarthrite– Ankylosante– Organoïde– Traitement–