Il s’agit d’un prix prestigieux décerné chaque année depuis 1990 par l’OARSI (Osteoarthritis Research Society International), la seule société internationale de recherche sur l’arthrose qui comprend plus de 1000 membres.
Pour la toute première fois, cette année, ce prix a été obtenu par un Français.
Qui est le Professeur Francis Berenbaum ?
Professeur des universités, praticien hospitalier à l’université Pierre & Marie Curie Paris, le Pr Francis Berenbaum est responsable de l’équipe « Age-related joint diseases and metabolism”.
Il est également depuis plusieurs années membre consultatif du Conseil d’Administration de la Fondation Arthritis.
Depuis plus de 15 ans l’équipe du Professeur Berenbaum travaille sur les problématiques de l’arthrose via leur projet de recherche.
Depuis toujours l’équipe bénéficie du soutien de l’ARP puis de la Fondation Arthritis. Désormais ce projet est également soutenu par ROAD, réseau de recherche unique en son genre dans le domaine.
L’équipe de la Fondation Arthritis les félicite et est très fière de soutenir leur projet ambitieux !
Atteinte de Spondylarthrite Ankylosante, Laurie, 24 ans, a mis des années avant de pouvoir obtenir un diagnostic et de mettre des mots sur ses maux. Elle témoigne de son quotidien de jeune femme entravée par des douleurs articulaires intenses et souvent mal comprises.
L’équipe Arthritis s’est déplacée samedi 22 avril 2017 au Golf de la commanderie afin d’assister à la remise des prix de l’une des nombreuses compétitions du Trophée Arthritis by Clarins 2017.
Depuis cinq ans le golf de la commanderie, du réseau Golfy, organise le Trophée Arthritis by Clarins. Pour cette 7ieme édition c’est de nombreux joueurs se sont rassemblés dans ce golf pour passer un moment sportif et convivial.
L’ambiance était au rendez-vous et se fut une nouvelle fois un grand succès!
Qu’est-ce que le Trophée Arthritis by Clarins ?
Il s’agit d’une action caritative d’envergure nationale : une compétition ouverte à tous, sur une journée, qui rassemblera pas moins de 5 000 golfeurs sur plus de 70 green! L’intégralité des droits de jeu et des dons collectés par chaque club est reversée à la recherche médicale contre les maladies articulaires. Des lots pour les gagnants, un moment convivial et solidaire, Golfy et la Fondation Arthritis vous attendent nombreux dans les clubs de golfs du Réseau Golfy pour cette 7ième édition .
Passions -> les cosmétiques et la beauté, l’univers des parfums, le sport (course à pied, natation), l’œnologie, les sciences végétales, les biscuits Dinosaurus
Si tu étais une devise -> Clairement volée à Michael Phelps : “it’s what you do in the dark that puts you in the light”. Parce que les « backstages » d’un rêve ou d’un objectif sont rarement dévoilés, alors que c’est là que tout se joue !
Son parcours
Dès 8 ans, Camille préférait courir que marcher des que l’occasion se présentait.
En 2014, elle termine son premier marathon et tombe définitivement amoureuse des courses à pied « longues distances » qui demandent une préparation exigeante, tant sur le plan physique que psychologique. Elle poursuit alors l’aventure et enchaine avec d’autres marathons et trails de montagne.
En Août 2016, le cumul d’erreurs à l’entrainement et de matériel faussement adéquat débouche sur une conclusion désagréable: double fracture au tibia, arrêt sportif de plusieurs mois et interdiction médicale de s’aligner au départ du Marathon de New York de novembre qu’elle préparait depuis plusieurs mois ; un rêve qui s’effondre…
Elle décide cependant de ne pas se laisser abattre et s’entraine en natation, le seul sport qu’elle est autorisée à pratiquer durant cette période de convalescence.
Avec une natation fraichement travaillée, un conjoint triathlète, et une passion des objectifs exigeants, voire – pour beaucoup – un peu « extrêmes », le Swimrun d’Otillö Üto en Suède semblait finalement un projet très logique pour 2017 !
Cette épreuve de Swimrun unique combine esprit d’équipe, challenge sportif et passion à travers une alternance de course à pied sur les iles suédoises (Üto, un archipel de Stockholm) et de natation dans une mer baltique à 9°. Longue de 39 km (33,5 km de running et 5,5 km de nage) et incluant 15 sections de natation, elle se court en binômes qui ne doivent pas se séparer durant toute la course.
Intégrant les 15% de femmes au total et les 22% d’équipes mixtes (sur 297 équipes au départ), Camille portera fièrement les couleurs de la Fondation Arthritis, et profitera de sa préparation pour collecter un maximum de fonds au profit de la recherche sur les maladies articulaires. Un moyen de prouver que rien n’est impossible !
Pourquoi souhaites-tu soutenir la Fondation Arthritis en portant ses couleurs?
« D’abord parce que je me retrouve beaucoup, en tant que sportive, dans les valeurs et combats de la fondation; les rhumatismes les plus graves sont très invalidants, douloureux et affectent terriblement l’activité physique. Mais aussi parce que j’aime penser que rien n’est impossible : rêves, victoires, challenges, qu’ils soient sportifs, professionnels, ou personnels. Les objectifs d’Arthirtis aussi ! » Camille.
*Ambassadeur Arthirtis : Les ambassadeurs représentent les donateurs ou personnes, souhaitant soutenir la Fondation, porter ses messages et ses couleurs autrement que financièrement. Ce sont de véritable porte-paroles !
Professeur de Rhumatologie, Chef de Service au service de Rhumatologie, CHRU de Besançon
Spondyloarthrite & prise en charge
La spondyloarthrite est une maladie inflammatoire chronique qui peut être sévère et invalidante, avec des manifestations cliniques diverses, les plus fréquentes étant les atteintes articulaires axiales et périphériques mais des atteintes non articulaires sont également possibles (maladie inflammatoire de l’intestin, uvéite, psoriasis…). La prise en charge de la spondyloarthrite, souvent multidisciplinaire, est difficile et le suivi de l’évolution de la maladie ainsi que l’évaluation de la réponse thérapeutique ont longtemps posé problème. Néanmoins, nos connaissances sur les spondyloarthrites sont en pleine évolution et les progrès sont remarquables autant sur le plan du diagnostic et du suivi de la maladie que sur le plan thérapeutique avec l’émergence des biothérapies et notamment les anti-TNFα.
Cette évolution continue et l’apparition régulière de nouveaux concepts et traitements ont incité les groupes de travail de l’ASAS (Assessment in Spondyloarthritis International Society) en collaboration avec la ligue européenne contre les rhumatismes EULAR (European League Against Rheumatism) à élaborer des recommandations pour la prise en charge en pratique de patients atteints de spondyloarthrite, sous forme d’une mise à jour à partir des données récentes de la littérature et des recommandations internationales préalables.
Ces recommandations, ASAS-EULAR 2016, ainsi actualisées, offrent au praticien un cadre global guidant la prise en charge de la spondyloarthrite en pratique courante. Récemment, Daniel Wendling et Clément Prati ont repris et discuté l’essentiel de ces mises à jour dans la prestigieuse revue Nature Reviews Rheumatology (1, 2) parue en Février dernier, ils argumentent l’apport de ces recommandations ainsi actualisées sur la stratégie de prise en charge et discutent les questions qu’elles suscitent.
Pour en savoir plus sur l’actualité médicale de la spondyloarthrite et sur les nouvelles recommandations dans la prise en charge de la maladie, nous sommes allés à la rencontre du Pr Daniel Wendling, Professeur de Rhumatologie, Chef de Service au service de Rhumatologie, CHRU de Besançon, chercheur et spécialiste de la spondyloarthrite.
Interview du Professeur
A qui s’adressent les recommandations internationales ASAS-EULAR 2016, objet de votre publication dans Nature Reviews Rheumatology ?
Ces recommandations s’adressent principalement aux professionnels de la santé notamment les médecins rhumatologues qui vont prendre en charge les patients. Mais également, un peu en cascade, elles vont bien évidemment intéresser les décideurs et les autorités de santé parce que ça permet aussi, à côté des AMM (Autorisation de Mise sur le Marché), de justifier l’utilisation de tel ou tel traitement. Le prescripteur applique ainsi les AMM et les recommandations internationales. Ces recommandations sont donc très largement diffusées dans la littérature spécialisée, lors des différents congrès européens et américains, elles sont reprises dans les revues de diffusion, les revues médicales dans le sens large du terme…en vue d’être accessibles, internationalement, à tous les praticiens. Il faut savoir qu’il y a aussi des recommandations françaises, les dernières ont été élaborées en 2013 et publiées en 2014. Elles vont être mises à jour au courant de l’année 2017 et vont donc prendre en compte certains aspects des recommandations internationales l’ASAS-EULAR 2016.
Quel est, selon vous, l’apport majeur de ces recommandations ASAS-EULAR 2016 par rapport aux recommandations antérieures ?
Tout d’abord, ces nouvelles recommandations, contrairement à celles de 2011, concernent l’ensemble des spondyloarthrites axiales c’est-à-dire aussi bien la spondyloarthrite ankylosante, objet des recommandations de 2011, mais également toutes les autres formes qu’on appelait avant les spondylarthropathies et qui regroupent les rhumatismes psoriasiques, les rhumatismes associés aux entérocolopathies les arthrites réactionnelles, certaines formes de spondyloarthrite juvénile…Il faut noter que, les recommandations de la société française de rhumatologie de 2014 envisageaient déjà ces formes là puisqu’elles ont été élaborées en fonction des différentes présentations phénotypiques et non pas de la classification usuelle uniquement.
Concernant le suivi de l’activité et de l’évolution de la maladie, ASAS-EULAR 2016 recommandent l’utilisation du score ASDAS. Opérationnel, plus performant que le BASDAI* , il permet de suivre et d’adapter la prise en charge de la maladie. Cependant, il n’existe toujours pas de consensus autour d’une définition claire du terme rémission dans la spondyloarthrite. Même si le score ASDAS permet de mesurer l’activité de la maladie, d’autres dimensions telles que la reprise d’une activité normale, l’autonomie, la pratique d’une activité sportive, la participation sociale des patients atteints de spondyloarthrite… pourraient être pris en considération.
Les recommandations internationales de 2016 évoquent également la difficulté de diagnostiquer les spondyloarthrites. En effet, le diagnostic se fait actuellement sur la base d’un faisceau concordant d’arguments : les antécédents, l’histoire de la maladie, les éléments d’imagerie, les éléments cliniques et biologiques dont on dispose…Mais, l’identification d’un argument de diagnostic précoce déterminant reste un enjeu important pour les années futures.
A ce sujet, vous suggérez une possible corrélation entre diagnostic précoce et meilleure réponse aux traitements, quels arguments en faveur de cette hypothèse ?
Oui. Il est en effet possible que l’effet global du traitement soit plus important lorsque ce traitement est mis en place précocement comparativement à un traitement mis en place plus tardivement. Quelques arguments indirects montrent que si on traite le patient avant qu’il n’y ait de modifications radiographiques, on peut, très tôt, contrôler l’inflammation et en conséquence empêcher l’apparition de ces atteintes radiographiques. Nous avons aussi des données dans la littérature qui indiquent que les formes récentes de la maladie ont un pourcentage de réponse, notamment aux anti-TNF, meilleur que celui des formes qui évoluent depuis plus longtemps.
Pour revenir aux recommandations internationales de 2016, quelles sont les nouveautés quant à la prise en charge de la spondyloarthrite axiale ?
L’enrichissement de l’arsenal thérapeutique d’abord, avec l’arrivée des anti-IL-17A**, proposés comme nouvelle option thérapeutique dans ces recommandations de 2016. Il reste par contre la question du positionnement de l’anti-IL-17A** parmi tous les traitements déjà existants. Pour l’instant, les recommandations internationales préconisent l’utilisation de l’anti-TNF en première ligne puis des anti-IL-17A en 2ème ligne et en cas de non réponse aux anti-TNF. Cette recommandation est également celle de la commission de transparence en France pour la prise en charge de la spondyloarthrite axiale.
Une thérapie combinée est-elle envisagée ?
Pour l’instant non. Il existe des études, encore très préliminaires, d’utilisation combinée d’anti-TNF + anti-IL17A sur un double anticorps qui cible en même temps les deux cytokines mais uniquement dans les rhumatismes psoriasiques.
Une médecine personnalisée permettrait de proposer le traitement le plus adapté au profil de chaque patient, qu’est-il pour les spondyloarthrites : médecine du futur ou est-ce déjà une réalité ?
Plusieurs pistes pour l’identification de paramètres de prédiction de réponse aux traitements sont d’ores et déjà mises en exergue. Par exemple, il est clairement démontré que maladie récente, sujet jeune, taux de CRP élevé, IRM inflammatoire et HLAB27 positif sont des éléments associés à une meilleure réponse aux traitements anti-TNF. De même, nous savons aujourd’hui que tabagisme et surpoids sont associés à une moins bonne réponse. Tous ces éléments vont pouvoir permettre d’orienter les médecins rhumatologues dans la prescription d’un traitement adapté au profil du patient. D’autres facteurs prédictifs de réponse sont également en cours d’évaluation. Des études en cours visent à établir un profil immunogénétique des patients (par exemple sur la base des variants du gène du récepteur du TNF) ou à évaluer les modifications du profil de cytokines sous traitement, et d’en rechercher une corrélation ou valeur prédictive d’une bonne réponse au traitement. Les résultats sont pour l’instant très préliminaires et pas tellement concordants mais représentent une piste intéressante à creuser.
Quel est l’enjeu majeur des prochaines années pour guérir la spondyloarthrite ? Quels sont les principales thématiques de vos futurs travaux de recherche ?
Un enjeu majeur pour les chercheurs reste celui d’identifier un nouveau marqueur biologique fiable et déterminant pour le diagnostic précoce qui permettra une meilleure prise en charge et une meilleure réponse aux traitements. Un nouveau marqueur est en cours d’exploration par des équipes allemandes : l’anti-CD74. Même s’il n’est pas encore validé à grande échelle, l’anti-CD74 est évalué depuis trois ans et les résultats sont très prometteurs. Nous avons aussi besoin aujourd’hui de pouvoir suivre, plus précisément, l’activité de la maladie et la réponse des patients aux traitements. Le facteur biologique de l’inflammation utilisé actuellement, la CRP, est très utile mais toujours pas suffisamment sensible puisqu’il arrive d’observer une CRP normale par exemple chez des patients qui présentent un indice BASDAI élevé. Progresser dans l’identification de facteurs prédictifs de réponse est nécessaire pour l’optimisation de l’utilisation de traitements de pointe et pour gagner en efficacité.
Quant au traitement de la spondyloarthrite, la recherche avance et les options thérapeutiques ne cessent de s’enrichir. L’utilisation d’anti-IL23 par exemple est en cours d’évaluation. Depuis peu, des inhibiteurs des protéines kinases JAK *** (Janus Kinases) ont démontré leur efficacité dans les formes axiales de spondyloarthrites ; ils pourraient être développés prochainement et renforcer ainsi l’arsenal thérapeutique disponible.
Dans notre laboratoire, nos travaux de recherche actuels visent à définir un lien clair entre intestin et spondyloarthrite. Ce lien a fait l’objet de plusieurs études que nous avons parcouru dans une récente revue (4). Nous avons par exemple des preuves qui démontrent clairement une corrélation entre les modifications du fonctionnement immunologique de l’intestin et l’évolution et l’activité de la spondyloarthrite. Certaines bactéries présentes dans les intestins peuvent induire une production d’IL-23 et des réponses inflammatoires locales. Cette découverte suggère que la modification du microbiote intestinal peut constituer une nouvelle approche pour moduler l’immunologie intestinale. L’alimentation pourrait également avoir un rôle dans l’évolution de la maladie de par son implication dans le microbiote et l’équilibre intestinal, des études sont en cours pour confirmer ces hypothèses.
Ainsi tous ces liens établis entre intestin et spondyloarthrite devraient être pris en compte lors de l’évaluation et de la prise en charge de la spondyloarthrite. Ces recherches sur l’implication intestinale suggèrent de nouvelles approches de traitement de la spondyloarthrite en perspective.
Définitions et informations complémentaires
* Le BASDAI (Bath Ankylosing Spondylitis Disease Activity Index)
Le BASDAI est un questionnaire élaboré dans le but de calculer l’index d’activité de la spondyloarthrite. Ce score, outil de suivi standardisé des spondyloarthrites ankylosantes, permet aux praticiens l’évaluation de l’activité de la maladie et l’appréciation globale du patient, à chaque consultation. Le score ASDAS (Ankylosing Spondylitis Disease Activity Score), plus performant que le BASDAI, regroupe différents paramètres d’évaluation de l’activité de la maladie et introduit un élément de suivi objectif avec la mesure de la protéine C-reactive (CRP), marqueur biologique précoce de l’inflammation.
Dans les conditions physiologiques, L’IL-23 (Interleukine 23), une cytokine proinflammatoire, est secrétée pour stimuler la réponse des cellules de l’immunité Th17 en réponse à certaines infections. Chez les patients atteints de spondyloarthrite, l’IL23 déclenche une activité pathologique des cellules Th17 induisant des taux d’IL-17, notamment dans le liquide synovial, anormalement élevés. Ces découvertes ont abouti à une mise en application clinique et les derniers essais de phase 3 ont permis de démontrer l’efficacité de l’utilisation de l’anticorps monoclonal, secukinumab, anti interleukin-17A (anti-IL-17A), chez les patients résistants aux traitements anti-TNF. Les recommandations 2016 incluent donc l’anti-IL-17A parmi les options thérapeutiques dont disposent le médecin et le patient pour contrôler l’activité de la maladie.
*** Janus Kinases (JAK)
La transmission du signal de certaines cytokines (comme l’interleukine 23) implique les protéines JAK (Janus kinases) et les transducteurs de signaux et activateurs de transcription appelés STAT (signal transducers and activators of transcription). En effet, à l’arrivée du signal de l’interleukine 23, par exemple, à la membrane plasmique, les protéines STAT au repos dans le cytoplasme sont phosphorylées par les tyrosine-kinases JAK (Janus kinases). Elles se rassemblent alors en dimères et migrent dans le noyau où elles stimulent la transcription de gènes cibles spécifiques. Ainsi, les voies de l’inflammation liée à la spondyloarthrite sont activées. Ainsi l’inhibition des molécules JAK représente aujourd’hui une nouvelle approche de traitement de l’inflammation chronique. Plusieurs études testent l’efficacité de ces inhibiteurs dans les spondyloarthrites, avec des résultats prometteurs.
Bibliographie
Spondyloarthropathies: Fine tuning the management of axial spondyloarthritis. Wendling D, Prati C. Nat Rev Rheumatol. 2017 Apr;13(4):199-200
Van der Heijde, D. et al. 2016 update of the ASAS-EULAR management recommendations for axial spondyloarthritis. Ann. Rheum. Dis. http://dx.doi.org/ 10.1136/annrheumdis-2016-210770 (2017).
Autoantibodies against CD74 in spondyloarthritis. Baerlecken NT, Nothdorft S, Stummvoll GH, Sieper J, Rudwaleit M, Reuter S, Matthias T, Schmidt RE, Witte T. Ann Rheum Dis. 2014 Jun;73(6):1211-4.
The gut in spondyloarthritis. Wendling D. Joint Bone Spine. 2016 Jul;83(4):401-5.
Une belle visibilité pour la Fondation Arthritis !
On y retrouve dans cet article le lien de cœur qui unit le Groupe Clarins et la Fondation Arthritis.
Pour rappel, grâce à la prise en charge des frais de fonctionnement du groupe Clarins, 100% des dons réalisés à la Fondation Arthritis sont reversés à la recherche sur les maladies articulaires.
Chercheur financé par la Fondation Arthritis depuis 2016.
Peux-tu te présenter à nos donateurs ?
Je suis actuellement en première année de thèse à l’Institut Cochin à Paris. Mes travaux de recherche sont axés sur la polyarthrite rhumatoïde. Je cherche à comprendre le rôle d’une protéine dans la formation des nouveaux vaisseaux sanguins dans le contexte de cette maladie. Ce projet est rendu possible grâce à un financement accordé par la Fondation Arthritis.
Pourquoi as-tu choisi de devenir chercheur?
Depuis l’enfance je suis passionnée par la biologie, la médecine et les sciences du vivant ce qui m’a poussé à entreprendre des études en biologie après mon bac.
Quel est ton parcours ?
J’ai effectué une licence Sciences du Vivant à l’Université Pierre et Marie Curie à Paris. Par la suite je me suis dirigée vers un Master spécialisé en physiologie et physiopathologies. Puis j’ai décidé d’effectuer mon stage de fin d’études dans une équipe de recherche travaillant sur la polyarthrite rhumatoïde et la sclérodermie systémique dirigée par le Pr Yannick Allanore et sous l’encadrement du Dr Jérôme Avouac. Après l’obtention de mon diplôme de Master 2, j’ai obtenu un financement de thèse CIFRE de 3 ans soutenu par la Fondation Arthritis afin de continuer les travaux de recherche que j’avais entrepris en Master 2.
Pourquoi les rhumatismes?
J’ai fait le choix de travailler dans le domaine des rhumatismes pour participer au développement de la recherche dans cette spécialité du fait que ce sont des maladies mal connues du grand public malgré leur incidence sur la population générale. Par ailleurs, ce sont des pathologies multifactorielles et complexes qui nécessitent des connaissances variées.
Peux-tu nous en dire plus sur ton projet de recherche ?
Mes travaux de recherche sont accès sur la néoangiogenèse dans la polyarthrite rhumatoïde. En effet cette pathologie est composée d’une phase inflammatoire qui est suivie par une phase vasculaire avec l’apparition de nouveaux vaisseaux qui vont alimenter l’inflammation au niveau des articulations. Pour ma part, je cherche à comprendre les mécanismes sous-jacents dans cette formation de nouveaux vaisseaux et plus particulièrement le rôle d’une protéine spécifique (SIRT-1) afin de pouvoir au long terme trouver des nouveaux traitements ciblant la phase vasculaire de la polyarthrite rhumatoïde.
Pr. Catherine Tourette-Turgis MCU-HDR Directrice du Mas- ter Éducation Thérapeutique du Patient UPMC Sorbonne-Universités, Paris, et Chercheur au centre de recherche sur la formation du Cnam Enseignante à l’école des Hautes Études en Sciences Sociales.
« C’est une première dans le monde universitaire en France. L’Université des patients est un dispositif pédagogique innovant qui consiste à intégrer dans les parcours universitaires diplômants en éducation thérapeutique des patients-experts issus du monde associatif. L’université Pierre et Marie Curie par le biais de sa fondation abrite ce projet qui inclut environ 20% par an de patients experts dans les diplômes dont j’assure la responsabilité pédagogique. Nous avons commencé en 2009 et à ce jour, nous avons plus de 90 patients qui suivent ou ont suivi nos cursus diplômantes et nos certificats universitaires. »
Témoignage de patients
« Je considère l’Université des Patients comme étant une chance considérable de transformer la maladie en acquis d’expérience. C’est un moyen de reprendre confiance en soi, de se situer à nouveau dans la société pour en faire partie et non plus se sentir en marge. Cela m’a permis de rencontrer des personnes brillantes, d’une rare générosité, simples et accessibles bien que très diplômées, connues et reconnues, qui tirent les étudiants vers le haut pour leur faire découvrir leur potentiel et les faire grandir. »
Dans cet esprit, la Fondation Arthritis souhaite intégrer autant que possible les patients dans les processus de recherche.
Dans une perspective de communication et de sensibilisation des pouvoirs publics, la Fondation Arthritis a conduit une étude en questionnant un échantillon de 1000 personnes, représentatif de la population française adulte sur la thématique suivante : Les douleurs articulaires.
Impact des douleurs
Les réponses démontrent un fort impact des douleurs articulaires. En effet, la grande majorité des répondants (93%) ont déjà eu des douleurs articulaires au moins une fois dans leur vie. Plus de la moitié des répondants comptent dans leur entourage au moins une personne (y compris eux-mêmes) atteinte de rhumatismes.
Consultation
82% des français ayant déjà eu des douleurs articulaires ont consulté un professionnel de santé à ce sujet. Dans la majorité des cas, la consultation du médecin traitant est privilégiée lorsqu’il est question de douleurs articulaires. Néanmoins, lorsque les symptômes persistent, la moitié des personnes qui consultent vont voir un kinésithérapeute.
Ceux qui souffrent d’affections plus sévères (ex: rhumatismes) consultent plus souvent le rhumatologue. L’ostéopathe est également souvent consulté, surtout par les personnes à catégorie socioprofessionnelle supérieure.
Traitement
Près de 3 quarts des Français ont déjà pris des médicaments contre des douleurs articulaires. Ces chiffres augmentent considérablement lorsqu’il s’agit de patients à pathologies sévères comme les rhumatismes.
Les médicaments pris par les patients sont le plus souvent prescrits par un médecin. Néanmoins, plus de la moitié des personnes, qui n’ont pas consulté de professionnel de santé pour leurs douleurs articulaires, prennent des médicaments de type antidouleurs achetés sans ordonnance à la pharmacie.
Douleurs & quotidien
Les douleurs articulaires impactent fortement le quotidien des personnes qui en souffrent. Le sommeil et les activités de loisir sont le plus souvent touchés.
L’impact des douleurs articulaires est nettement supérieur à celui des maladies chroniques (Activité professionnelle [30% vs 25%] / Activités de loisirs [56% vs 38%]).
Seuls 7 Français sur 10 considèrent les rhumatismes comme étant des maladies. Parmi eux, la moitié des répondants sous-estime leur gravité.
Rhumatisme & idées reçues
Un quart des Français affirme bien connaitre les rhumatismes. Seuls 55% des patients atteints de rhumatismes affirment bien connaitre ces maladies.
Les Français n’ont pas d’avis tranché concernant les rhumatismes, ce qui traduit une connaissance limitée de ces maladies. Certaines idées reçues sur le sujet semblent même subsister puisque 8 Français sur 10 pensent à tort que les rhumatismes ne sont jamais mortels. Cette croyance est encore plus marquée chez les patients atteints eux-mêmes de rhumatismes.
La majorité des répondants pensent que les rhumatismes sont des maladies de l’âge, qui ne peuvent pas toucher les enfants.
Près de 8 Français sur 10 estiment qu’il est nécessaire et important de financer la recherche dans le domaine des maladies rhumatismales. Les jeunes sont nettement moins convaincus.