Rôle des cellules MAIT (Mucosal Associated Invariant T cells) dans la physiopathologie de la maladie de Sjogren.

Sophie CAILLAT-ZUCMAN, INSERM U 1016, Hôpital Saint-Vincent de Paul, PARIS

Le syndrôme de Sjogren (SS) est une maladie autoimmune des glandes exocrines, parfois associée à des manifestations inflammatoires articulaires ou systémiques. L’étiologie en est probablement multifactorielle, avec des facteurs environnementaux déclenchant une réponse immune innée et adaptative chez des sujets génétiquement prédisposés.

Des travaux récents soulignent le rôle de l’IL-17 dans l’inflammation des glandes exocrines au cours du SS. Les cellules MAIT (Mucosa-Associated Invariant T cells) sont des lymphocytes T invariants à fonction innée, localisés préférentiellement dans les muqueuses et capables de répondre rapidement à une infection microbienne en sécrétant des cytokines (IL-17, IFNγ) et des effecteurs cytotoxiques. Les MAIT reconnaissent la molécule CMH non-classique MR1, and s’activent en présence de dérivés de la Riboflavine, présents dans la plupart des bactéries et levures. La localisation préférentielle des MAIT dans les muqueuses, leur capacité à produire de l’IL-17, et la mise en évidence du rôle pathogène de l’IL-17 dans le SS nous incitent à étudier la participation des MAIT dans la physiopathologie de cette maladie. Nos résultats préliminaires montrent une fréquence de MAIT circulantes diminuée chez les patients par rapport aux témoins, suggérant qu’elles sont attirées dans les glandes inflammatoires.

Objectifs du projet

Notre projet a pour buts de :

  • confirmer cette diminution de fréquence dans une large série de patients SS;
  • déterminer si la fréquence des MAIT est corrélée à l’activité du SS;
  • caractériser leur phénotype (naïf/mémoire, récepteurs de cytokines, marqueurs d’activation et prolifération) et leur fonction (dégranulation, production de cytokines);
  • déterminer si la diminution de fréquence en périphérie est associée à leur recrutement dans les glandes salivaires inflammatoires et à la production locale d’IL-17. Nos résultats devraient permettre de mieux comprendre la physiopathologie du SS.

Répartition des dépenses

Répartition financière du projet

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Mots clés : Cellule MAIT, glandes salivaires, IL-17, lymphocytes T, syndrome de Sjogren

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